« Femmes pour la Paix  » est co-signataire de la lettre envoyée au Premier ministre lui demandant de retirer les armes nucléaires stockées sur le territoire belge.

Monsieur le Premier Ministre

Suite à l’initiative du Vrouwenraad, la Plateforme 1325 a été créée en 2009 en Belgique. La plateforme comprend des organisations civiles et des membres féminins du Parlement. Elle a pour but de veiller à l’implémentation de la Résolution 1325 de l’ONU (adoptée le 31 octobre 2000) et de mener également des actions.

Une des actions les plus connues jusqu’à présent est l’hommage à une soixantaine de femmes de paix, qui se sont engagées ou qui s’engagent toujours pour la paix, ici ou à l’étranger. Les hommages ont pris place en 2010, 2011 et 2012 (la dernière fois la Reine Paola était présente). Au mois de mai 2012, les femmes de paix furent accueillies au Château de Laeken par le Roi Albert et le Reine Paola.
La Résolution 1325 met surtout l’accent sur le rôle des femmes comme actrices de paix et leur attribue une place autour des tables de négociations et un rôle important dans la reconstruction de la communauté et du pays après le conflit.
Les femmes de paix se sentent ainsi concernées par la position belge regardant les armes nucléaires sur notre territoire.
Les femmes de paix estiment qu’un désarmement nucléaire général est nécessaire. Les armes nucléaires sont des armes de destruction collective avec des suites très nuisibles pendant des années durant après l’attaque. Les pays qui ne possèdent pas d’armes nucléaires se sentent obligés d’en produire ou d’en acquérir. Le stockage est un danger permanent et coûte énormément d’argent, qui pourrait être dépensé à meilleur escient.
Nos enfants et petits-enfants ont droit à un monde sans armes nucléaires. Ces armes ne sont pas faites pour se défendre. Elles n’ont rien affaire avec la paix et les Droits de l’Homme. Il n’y a qu’une seule solution possible: elles doivent disparaître.
Le retrait des armes nucléaires du territoire belge peut y contribuer. Les femmes de paix insistent pour que le gouvernement les fasse enlever, comme convenu dans le dernier accord gouvernemental. Les budgets, qui seront ainsi disponibles, pourront être investis dans de vrais projets de paix, comme l’aide au développement, les Droits de l’Homme et l’implémentation de la Résolution 1325.
Notre pays a le droit de prendre une décision autonome en cette matière. Les femmes de paix vous demandent, Monsieur le Premier Ministre, de prendre encore les décisions nécessaires durant la législature actuelle.
Nous vous prions de croire, Monsieur le Premier Ministre, à l’assurance de notre haute considération.

Pour le groupe « des Femmes de Paix »

Mordechaï Vanunu

Mordechaï Vanunu est ce courageux ingénieur nucléaire israélien qui, en 1986, a dévoilé que son pays, l’État d’Israël, fabriquait des bombes atomiques.
Pour avoir alerté le monde sur ce risque nucléaire, il a passé 18 années de sa vie en prison (dont 11 en isolement total).
Depuis sa « libération » en 2004, il continue d’être harcelé : interdiction de voyager, obligation de résidence, interdiction de parler à un(e) étranger(e), etc. C’est ainsi qu’en 2011 il est encore une fois retourné en prison pour avoir rencontré sa fiancée… norvégienne.
Femmes pour la Paix lui a envoyé ses vœux pour 2014, espérant le voir cette année recouvrer sa pleine liberté. Il nous a répondu en espérant recouvrer sa liberté, concluant d’un « See you in Freedom. »

Mordechaï Vanunu

Mordechaï Vanunu

Des armes pour la Syrie ? Criminel mais surtout illégal

Les bonnes âmes conseillent partout d’armer l’opposition syrienne afin de soulager ce peuple martyr. Les décisions récentes des gouvernements européens vont dans ce sens et suppriment l’embargo.
Non seulement il y a un fort risque que ces armes soient utilisées par des intégristes religieux de tous poils pour martyriser encore davantage la population civile, mais en outre cette intervention dans le conflit armé débouchera évidemment sur une escalade de la violence (les Russes, les Chinois ou les Iraniens pourraient armer de leur côté le gouvernement syrien) et surtout elle est parfaitement illégale.
Le dernier numéro de la Lettre d’information du GRIP (Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité- Les nouvelles du GRIP N°68-2ème semestre 2013) publie à ce sujet un article très fouillé de Mélanie De Groof sur l’illégalité des transferts d’armes .
 Les gouvernements européens s’étaient engagés à ne faire de livraisons d’armes qu’à des gouvernements et à ne jamais exporter d’armes qui pourraient aggraver ou prolonger un conflit. On est loin du compte !
Ne manquez pas de lire entièrement cet article qui apporte des arguments légaux à ceux qui, comme nous, préfèrent favoriser la voie diplomatique pour « aider » la Syrie à sortir de l’impasse. « 

Deux femmes-soldats israéliennes témoignent

Le quotidien italien « Il Manifesto » (13 août 2013 -article de Michele Giorgio à Jérusalem) a publié une interview de deux femmes–soldats israéliennes (Gil Hillel et Adi Mazor) dénonçant la violence contre les Palestiniens, violence à laquelle elles ont été mêlées.Volontaires pour faire partie d’une unité de combat en Cisjordanie, elles racontent aujourd’hui les humiliations quotidiennes auxquelles se livrent les militaires israéliens à Hébron.
L’entraînement reçu vise à déshumaniser tous les Palestiniens et le comportement des soldats n’est pas exempt de sadisme.
Après s’être longtemps tues, les deux jeunes femmes ont décidé, comme d’autres avant elles, de « Rompre le silence ».

Décès de Francine Lyna

Notice nécrologique Francine Lyna

Notice nécrologique

C’est avec émotion que nous avons appris le décès, à l’âge de 91 ans, de Francine Lyna, notre ancienne présidente et présidente d’honneur. Vous trouverez ici le bel article que Christian Laporte a consacré dans La Libre Belgique à cette femme d’engagement.

Article de Christian Laporte sur Francine Lyna - La Libre Belgique

Article de Christian Laporte sur Francine Lyna – La Libre Belgique

Lorsqu’elle avait été nommée « Femmes de Paix » en 2011, malgré son âge, elle avait encore proposé à « Femmes pour la Paix » de faire des notes de lecture pour notre site… Elle a beaucoup apporté à notre association.

Femmes pour la Paix a toujours, en tant qu’association féministe et progressiste, soutenu le droit pour les femmes d’avoir ou non des enfants et donc la dépénalisation de l’avortement. Ce dimanche 24 mars 2013, en réponse à une manifestation « Pro-vie » à Bruxelles, « Femmes pour la Paix » appelait à participer à une contre-manifestation dont la presse ne s’est pratiquement pas fait l’écho.

2013-03-24 Droit d'avorter + parc en neige 019

Est-ce parce que les organisateurs de la manifestation « Pro-vie » avaient payé une coûteuse publicité en couleurs dans La libre Belgique du week-end, que seuls ils ont eu droit à un compte rendu de leur manifestation dans ce journal alors que simultanément se déroulait devant la gare centrale une manifestation « Pro-choice », d’ampleur semblable, qui a ensuite défilé dans les rues de Bruxelles jusqu’au Midi ? Par ailleurs, le communiqué publié lundi dans La libre Belgique parlait d’une manifestation « familiale » des « Pro-vie ». Nous y avions vu essentiellement des gros bras et skin heads d’extrême-droite (notamment le mouvement Nation) !

À ces remarques, un journaliste de La Libre Belgique (Vincent Slits) nous a répondu :

« Il n’y a pas de rapport entre cette publicité et la brève que nous avons consacré à cette manif Pro-vie. Nous avons simplement repris le Belga, il ne s’agit donc pas d’un communiqué.
Je n’étais pas au courant de la manifestation pro-choice. »

Nos doutes demeurent….